L’adieu à Gilbert Valena, un grand président de l’ASM
On a tous connu les petites tondeuses couleurs d’abeilles signées Granja. Derrière la réussite de cette entreprise Cugnalaise (avant son rachat par un géant américain), il y avait eu un homme, nourri par la passion des challenges improbables : Gilbert Valena. Après avoir redonné à cet outil de travail tout son éclat et son efficacité au début des années 90 (il a aussi fabriqué des vélos pour la marque Décathlon), cet incroyable catalyseur d’énergies avait trouvé à Muret un autre défi à sa taille.
Arrivé à l’ASM comme parent d’un jeune et rapide attaquant – son fils Fabrice – il est rapidement devenu un moteur du Club des Partenaires qui naissait avec l’ascension du club en National 1. Et c’est en 1996 qu’il fut logiquement propulsé à la place de président.
On dit souvent des grands gardiens qu’ils ont les poteaux avec eux ou de Didier Deschamps qu’une bonne étoile le suit dans son parcours sportif. Gilbert Valena aimait croire que l’on pouvait fabriquer son propre destin. Et celui-ci le lui rendait parfaitement. Manager dans l’âme, il avait l’art et la manière de sublimer les dirigeants bénévoles tout autant que les joueurs de l’équipe première. Ses discours de vestiaires furent rares mais ont marqué une génération de joueurs, celle qui a accompagné le sauvetage du club à compter de 1996. Car les deux aventures en Coupe de France (le 32e de finale contre Cannes en 1997 et celui contre Trélissac en 1998) ont grandement participé au maintien en vie d’un club en proie à des difficultés financières à l’issue de ses années en National 1. Avec beaucoup de nez, il savait dénicher les trésors que chacun recelait au fond de lui même et ce n’est pas un hasard si, en seulement trois ans de présidence, il aura marqué durablement la vie et l’histoire du club.
Pour l’ASM, c’est un nouveau coup dur après la perte de Bernard Molimard il y a deux ans (président à l’époque du premier Muret-Monaco, celui de 1979) et celle de Pierrot Caubet l’an passé. Les obsèques auront lieu samedi 29 juin à 14h, à l’église de Plaisance-du-Touch suivies de l’inhumation dans le cimetière de cette commune.
Toute la famille Muretaine s’associe à la peine de la famille et des proches et toutes nos pensées vont évidemment à Claudine, son épouse, à Nathalie et Fabrice, ses deux enfants, à Lucas, Pauline, Mathéo et Normajeane, ses quatre petits-enfants.
Christophe ANDRIEU